3. LA LOGIQUE DES SOUS-PARTIES

#vendrelameche #9minidissertations

Les sous-parties (ou paragraphes) sont au nombre de 9. Si elles doivent s’enchaîner logiquement les unes au autres, elles sont aussi, à leur échelle, des mini-dissertations qui servent à répondre à la problématique générale. Dans cette publication, nous nous intéresserons à la logique de l’argumentation qui s’y déploie.

Sujet : « Être ouvrière ».

Programme : Le travail en Europe de 1830 à 1930.

C’est ici la première partie de la dissertation que je reproduis.

1er extrait : Annonces des idées et du plan de la première partie.

2e extrait : La suite (première sous-partie du grand I).

Commentaire : La première sous-partie développe l’idée que le processus productif n’est pas concentré et que les femmes sont au centre l’économie familiale au sein de laquelle elles accomplissent des tâches spécifiques. Pour le démontrer, la candidate élabore une réflexion qui va du général (les formes prises par l’industrialisation avant 1880) au spécifique (la place et le rôle des femmes dans les processus de production).

1. Le général : pluriactivité, économie familiale et évocation du rôle des femmes et des filles dans ce contexte.

Dans cette sous-sous-partie, la candidate s’appuie sur une source de 1868 pour faire une description fine des rôles économiques dans une famille des Vosges. Puis elle monte en généralité en montrant que ce cas illustre la notion « d’économie familiale » élaborée par deux historiennes (Joan Scott et Louise Tilly). Tout ceci permet de comprendre qu’avant 1880, dans de nombreuses régions, la famille est une vraie unité de production.

Au niveau de la structure, la candidate respecte la norme :

i) annonce de l’idée

ii) exemple développé, description fine.

iii) lien entre l’exemple, l’idée annoncée et la problématique générale.

2. Le spécifique : la division des tâches genrées.

Mais dans ces familles/unités de production, les tâches sont genrées. Pour évoquer ce thème, la candidate s’appuie sur une étude portant sur l’industrie de la chaussure à Elda (Espagne) qui met en évidence la répartition des tâches dans le couple (l’homme coupe et martèle, la femme coud). Puis la candidate ajoute un autre exemple (tiré de la thèse d’A. Dewerpe sur le Piémont) pour montrer que cette répartition des tâches dans un contexte de pluriactivité oriente, en été, les femmes (jugées moins productives) vers les usines (les hommes se consacrant aux travaux des champs).

Nous sommes là au cœur du sujet : l’historiographie du genre permet de montrer qu’être ouvrière, c’est très souvent ,dans les années 1830-1880, travailler dans des unités familiales et être assignée à une place spécifique et à des tâches différentes de celles de hommes.

LIEN ENTRE LA LOGIQUE DE LA SOUS-PARTIE ET LA PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE :

Enfin, la sous-partie répond à la problématique générale proposée par la candidate : « Dans quelle mesure les femmes intègrent-elles entre les années 1830 et les années 1930, la classe ouvrière ? » Si l’on suit le raisonnement proposé dans ces extraits, les femmes intègrent certes la classe ouvrière, mais elles le font de façon spécifique à savoir dans un cadre familial, artisanal, de pluriactivité et selon des rôles et des tâches genrés. Cette sous-partie permet donc de proposer une première réponse à la question posée en introduction.

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